8 octobre : les retraités dans la rue09/10/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/10/2671.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

8 octobre : les retraités dans la rue

Les retraités et le personnel accueillant les personnes âgées dans les Ehpad se sont mobilisés et ont manifesté mardi 8 octobre, parfois ensemble.

Depuis vingt-cinq ans au moins, le pouvoir d’achat des retraités n’a cessé de se dégrader et il y a aujourd’hui de plus en plus de retraités pauvres, dont certains sont même obligés de faire la queue aux Restos du cœur. Macron y a ajouté sa touche. En 2019, les retraites n’ont augmenté que du taux dérisoire de 0,3 %, bien inférieur à la hausse des prix, après avoir été totalement gelées en 2018. Le gouvernement a d’autre part passé de 7,5 à 9,2 % la CSG prélevée sur les retraites, avant de revenir sur cette mesure suite à la mobilisation des gilets jaunes, mais seulement partiellement : pour les célibataires touchant moins de 2 000 euros par mois ou les personnes en couple à moins de 1 500 euros.

Les syndicats appelaient à manifester pour réclamer la suppression pour tous de cette hausse de la CSG, la fin du gel des retraites, la revalorisation de toutes les pensions et un minimum de retraite à hauteur du smic pour une carrière complète. C’est bien un minimum, car les fortunes accumulées par les capitalistes grâce aux anciens travailleurs permettraient non seulement de satisfaire ces revendications, mais aussi d’offrir aux retraités une vie vraiment digne, débarrassée de l’angoisse de compter à tout bout de champ ce qui reste sur leur compte. La réforme des retraites mise en chantier par Macron va encore aggraver la situation pour les générations suivantes.

De leur côté, les salariés des Ehpad et les aidants à domicile demandent la création avant la fin de l’année 2019 de 40 000 postes supplémentaires, condition indispensable pour permettre de prendre correctement en charge les personnes dont ils doivent s’occuper. Ils réclament aussi l’augmentation de leur salaire, une revalorisation du barème kilométrique, l’amélioration de leurs conditions de travail, ce qui signifie par exemple la fin des pauses interminables et non rémunérées.

La situation faite aux travailleurs âgés et aux salariés qui les accompagnent lorsqu’ils ont besoin d’aide sont deux aspects d’une société qui rejette les travailleurs quand ils ne sont plus en état de produire pour des profits. Le 8 octobre, les uns comme les autres ont fait savoir qu’elle est inacceptable.

Partager