Renault – Cléon : chômage partiel… profits entiers25/09/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/09/2669.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault – Cléon : chômage partiel… profits entiers

La direction de l’usine Renault de Cléon, près de Rouen, usine de mécanique d’environ 4 500 travailleurs, a annoncé qu’elle allait imposer des journées de chômage partiel dans les six prochains mois.

Chez Renault, suite à un accord central du groupe, la hiérarchie utilise à son gré les six jours de RTT qu’ont les salariés comme possibilité d’ajustement de la production.

En particulier ceux qui travaillent sur les chaînes de montage sont mis en RTT obligatoire suite à une panne importante ou quand il manque une pièce pour monter le moteur ou la boîte de vitesses. Ils sont même parfois renvoyés à la maison en semaine et appelés à venir travailler le samedi. Cela arrive fréquemment, au point que de nombreux travailleurs n’ont plus de jours de RTT.

La direction demande alors au préfet, en fait au représentant de l’État, la possibilité de mettre les travailleurs en chômage partiel pendant une journée, voire plusieurs jours, à sa convenance. Ainsi ces journées non travaillées seront payées par les caisses de chômage et non par Renault !

Évidemment, chaque jour au chômage ne sera pas payé à 100 %. Il y aura une perte financière pour les embauchés, et elle sera encore plus importante pour les intérimaires.

« C’est de la faute des fournisseurs s’il y a souvent des arrêts de production », dit la direction. Non, les arrêts de chaîne sont dus principalement à l’organisation du travail : trop de pièces produites, du flux tendu, donc pas de stock, des pannes liées au manque d’entretien des installations.

En fait, la direction compte gérer les arrêts de chaîne au coup par coup, en utilisant le chômage partiel, en imposant une flexibilité sur le dos de la collectivité et des salariés.

Il y a peu de temps, le gouvernement a diminué les allocations des chômeurs en prétendant qu’il n’y aurait plus assez d’argent dans la caisse. Renault, qui a 14 milliards de côté, a son autorisation pour taper dans la caisse chômage pour payer le chômage partiel dû à sa mauvaise organisation.

C’est écœurant !

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