Réforme de l’Assurance chômage : attaque en règle contre les chômeurs25/09/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/09/2669.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Réforme de l’Assurance chômage : attaque en règle contre les chômeurs

Selon un document de l’Unedic, destiné aux représentants du patronat et des syndicats qui devaient se réunir mardi 24 septembre, 40 % des chômeurs subiront une baisse de leur indemnisation du fait de la réforme de l’Assurance chômage, qui doit entrer en vigueur à partir de novembre 2019.

Les conditions pour avoir droit à une indemnité seront durcies, puisqu’il faudra avoir travaillé six mois sur vingt-quatre, au lieu de quatre mois sur vingt-huit. Pour voir ses droits prolongés, il faudra avoir travaillé six mois pendant sa période d’indemnisation, au lieu d’un mois actuellement. Les chômeurs qui percevaient des salaires supérieurs à 4 500 euros brut verront leur indemnisation baisser de 30 % au bout de six mois. Enfin, la formule de calcul de l’indemnité journalière a été modifiée.

L’ensemble de ces mesures n’a qu’un seul but : diminuer les dépenses liées à l’indemnisation du chômage, des économies qui devraient se monter à 3,4 milliards pour la période 2020-2021, au détriment des chômeurs, en particulier ceux qui enchaînent les contrats précaires. L’étude de l’Unedic mentionne que l’allocation journalière diminuerait de 19 % en moyenne, mais de beaucoup plus pour certains, jusqu’à plus de 50 %.

Pour justifier ces mesures, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, affirme : « 20 % des chômeurs bénéficient d’une allocation supérieure au salaire mensuel moyen qu’ils percevaient quand ils étaient en activité. » Cela s’inscrit dans la campagne du gouvernement qui vise à faire croire que les responsables du chômage seraient les chômeurs eux-mêmes, et non les patrons licencieurs !

Alors que les annonces de fermetures d’entreprise et de plans de suppression d’emplois se multiplient, en remettant en cause les droits des chômeurs, c’est à l’ensemble du monde du travail que le gouvernement s’attaque.

Partager