Renault – Cergy : la révolution numérique en panne18/09/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/09/2668.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault – Cergy : la révolution numérique en panne

Voilà plusieurs mois que les clients des garages Renault font face à un problème d’approvisionnement en pièces détachées, et les voitures en attente de réparation s’accumulent. En cause, la mise en place sur la principale plateforme logistique de Renault d’un système de gestion numérique : WMS.

Le site de Renault à Cergy, dans le Val-d’Oise, emploie environ 1 000 salariés, dont plus de 300 intérimaires, qui gèrent les commandes de pièces détachées, les stocks et conditionnent des colis envoyés aux garages.

La direction de Renault s’est prise à rêver d’un système du type Amazon avec des magasiniers équipés d’oreillettes, de lecteurs de codes barres, d’imprimantes… Ces deux dernières années, des opérations préparatoires avaient été menées, mises en route pendant plusieurs mois dans un petit secteur pilote qui a montré que WMS ne fonctionnait pas. En juin, à la veille du basculement de l’ancien système vers le nouveau, tout le monde s’attendait à une pagaille générale, y compris certains garages qui avaient tenté de constituer leur propre stock de pièces en avance.

Et en effet, WMS ne marche pas ! La principale solution de la direction consiste à faire pression sur les ouvriers et les employés pour travailler plus et plus vite. Elle veut imposer des samedis obligatoires.

Mais quand un employé scanne le code barre d’une palette qui arrive pour stockage et que WMS dit qu’elle se trouve à Varsovie alors qu’elle se trouve sous ses yeux à Cergy, que faut-il faire ? Cette même direction lui répond de « la mettre de côté et on verra plus tard ».

La direction a mis en place une belle désorganisation et ce n’est pas aux travailleurs d’en payer les conséquences. La seule chose qui progresse pour les travailleurs du magasin et les services administratifs, intérimaires comme embauchés, c’est un grand mécontentement : WMS, ras le bol !

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