CHU – Pointe-à-Pitre : la grève continue04/09/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/09/2666.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CHU – Pointe-à-Pitre : la grève continue

Au CHU de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, les négociations entre les syndicats et la direction ont repris et des bruits courent sur un accord qui pourrait être signé prochainement.

Pour l’heure, les agents de plusieurs services sont en grève. Certains, comme ceux des Urgences, le sont depuis le 11 juillet. Le piquet est toujours présent le matin devant la porte, pour filtrer les entrées et organiser le service minimum. Cela en dépit de la condamnation en référé des syndicats UGTG et CGTG à 1 000 euros par jour de prétendu blocage.

Depuis jeudi 29 août, des rencontres ont lieu avec la direction, mais rien n’avance véritablement concernant les revendications. Pour l’instant, il s’agit d’un état des lieux qui liste les multiples problèmes des services : locaux insalubres et vétustes, matériel de toutes sortes faisant cruellement défaut, insuffisance des effectifs de soignants. Les problèmes récurrents depuis de nombreuses années ont été aggravés par l’incendie survenu fin 2017.

Les 20 millions d’euros d’aides alloués par l’État, qui sont passés de prêt à dotation suite à la manifestation du 1er août, ont servi à commander du matériel qui n’est pas encore arrivé. Mais, comme le dénoncent les grévistes, à quoi servirait du matériel neuf dans des locaux inexistants, inadaptés ou insalubres ? Par exemple, la Néonatalogie et la Réanimation néonat, qui traitent les prématurés et les bébés fragiles, sont installées depuis l’incendie dans un sous-sol mal isolé d’un établissement voisin, la Polyclinique.

Jeudi matin, des militants de la CGTG, dont une gréviste du CHU, se sont rendus dans la zone industrielle de Jarry, à la rencontre d’autres salariés. L’échange a été bénéfique et les travailleurs rencontrés se sont surtout renseignés sur la façon dont ils peuvent apporter un soutien aux grévistes.

Rendre le CHU fonctionnel et sûr sans attendre l’achèvement de la construction du nouvel hôpital, prévu au minimum d’ici trois à quatre ans, nécessite un investissement conséquent que l’État ne lâchera pas sans une forte mobilisation des agents et de la population. Les deux grandes manifestations de soutien aux grévistes du CHU des 1er et 13 août, qui ont rassemblé chacune plus de 3 000 personnes et un meeting de plusieurs centaines de personnes devant le CHU, ont montré ce soutien populaire et inquiété la direction du CHU, l’ARS et l’État. Il est sûr que ces mobilisations et la détermination des grévistes pèseront dans le résultat des négociations.

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