Leur société

Universités d’été de la gauche : grandes manœuvres et plans de carrière

Les traditionnelles universités d’été de la gauche ont débuté en cette fin du mois d’août. Tout ce petit monde a disserté sur la fragmentation de la gauche, la meilleure stratégie pour regagner le cœur des militants et les suffrages des électeurs.

Les dirigeants de ces formations sont avant tout préoccupés par les futures alliances électorales, en particulier dans la perspective des municipales de 2020.

Avec leurs 13,5 % aux européennes, les militants d’Europe écologie-Les Verts (EELV), qui se retrouvaient à Toulouse, se voient déjà au cœur de la recomposition de la gauche, et sans doute à sa tête. Son président, Yannick Jadot, espère gagner de nouvelles mairies et veut créer « un rapport de force écolo ».

La France insoumise se réunissait également à Toulouse, ce qui avait l’avantage de faciliter les contacts. Le député insoumis de la Somme François Ruffin, qui a aussi pu participer à un débat organisé par EELV, appelle, lui, à la création d’un « nouveau front populaire écologique ».

À La Rochelle, le secrétaire du PS, Olivier Faure, fait lui aussi des appels du pied aux écologistes, leur rappelant qu’aux municipales rien n’est plus sûr qu’une bonne petite alliance. Au même moment, à Aix-en-Provence, le PCF a appelé la gauche à « plancher sur un projet commun ».

Sur quoi déboucheront tous ces discours sur la nécessité de faire l’unité à gauche ? Les négociations ont commencé, y compris les contacts officieux dans les coulisses, où se discutent les postes, le nombre d’élus, les positions sur les futures listes aux municipales… Et certains, comme Mélenchon, voient plus loin et se préparent déjà à l’élection présidentielle de 2022.

Les travailleurs n’ont rien à en attendre. De Mitterrand à Hollande en passant par Jospin, ils ont pu amplement faire l’expérience de l’union de la gauche. On a vu comment ces combinaisons électorales ont permis à des politiciens bourgeois d’accéder au pouvoir pour servir les intérêts des capitalistes. Et, à chaque fois, les promesses faites aux classes populaires ont été vite oubliées.

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