Fruits et légumes : la patate à prix d’or28/08/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/08/2665.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Fruits et légumes : la patate à prix d’or

Dans un rapport récent de son Observatoire des prix des fruits et légumes, l’association de consommateurs Familles rurales dénonce la difficulté qu’il y a à se nourrir en mangeant cinq fruits et légumes par personne et par jour, suivant la recommandation du Programme national nutrition santé.

Une famille de quatre personnes en zone rurale doit dépenser pour cela, selon l’association, entre 117 et 222 euros par mois, soit entre 10 % et 18 % du smic.

Les fruits et légumes sont chers, chacun le constate, mais les prix se sont envolés pour certains, même de saison : les tomates ont augmenté en un an de 30 %, les pommes de terre, base de l’alimentation de nombre de familles ouvrières, de 40 %. Les cerises sont quasiment devenues un produit de luxe, même en saison.

Les raisons avancées à cette hausse des prix, aléas climatiques, gel au printemps, sécheresse au début de l’été, hausse de la consommation pendant la canicule alors que la production n’était pas des meilleures, sont sans doute réelles. Et les recommandations pour la santé des consommateurs constituent une évidence.

Mais l’inflation qu’ont subie les prix des fruits et légumes, près de 17 % en moyenne sur dix ans selon Familles rurales, n’a rien à voir avec la hausse des salaires, bloqués depuis des années, mangés par les hausses des loyers, des carburants. Et, au chômage ou à la retraite, c’est bien souvent pire.

Pour vivre sainement, c’est donc des salaires, des allocations ou des pensions corrects qui sont nécessaires, non des recommandations !

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