Féminicides : le gouvernement laisse faire28/08/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/08/2665.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Féminicides : le gouvernement laisse faire

Il ne se passe pas une semaine sans que les médias fassent état de plusieurs meurtres de femmes par leur conjoint, et la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a annoncé l’ouverture d’un Grenelle des violences conjugales à partir du 3 septembre.

Il ne s’agira, hélas, que d’une grand-messe de plus, car le gouvernement se refuse à mettre en œuvre les moyens nécessaires pour faire face à l’urgence.

Les féminicides – les meurtres de femmes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint – sont la conséquence extrême d’un sexisme très largement répandu dans la société. D’après les associations, on compte en tout en France au moins 200 000 victimes de violences conjugales chaque année, et près de 80 000 victimes de viols ou tentatives de viol.

Le site Féminicides par (ex) compagnons a recensé 97 féminicides depuis le début de l’année 2019, soit une femme tuée tous les deux jours, contre une tous les trois jours au cours des années précédentes.

Plusieurs associations réclament actuellement 500 millions d’euros par an, au minimum, pour mettre réellement en œuvre les mesures qui aideraient les femmes en danger avec, en plus d’une protection judiciaire effective, des logements d’urgence, la possibilité de travailler, et un soutien humain conséquent. Le budget actuel est d’à peine 79 millions d’euros. Face à cette revendication, la seule chose dont la ministre n’est pas avare, ce sont les paroles !

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