Casino : toujours plus… pour les profits21/08/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/08/2664.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Casino : toujours plus… pour les profits

Ouvrir sept jours sur sept, c’est le rêve de tous les patrons des hypermarchés et autres grandes surfaces, mais la loi les oblige à fermer le dimanche après-midi.

Alors, pour la contourner, le Géant Casino de la Roseraie d’Angers a décidé de faire appel, à compter du dimanche 25 août après-midi, à du personnel d’entreprises extérieures et en obligeant les clients à n’utiliser que les caisses automatiques.

Pour un hypermarché, c’est une première en France. Mais Casino a déjà ouvert, à Paris et à Lyon, fin 2018, des magasins 7 j/7 et 24 h/24, toujours avec des caisses automatiques, en prétendant répondre ainsi aux « nouvelles habitudes des consommateurs ».

Mais pour le groupe Casino, dont la maison mère Rallye a été placée fin mai en procédure de sauvegarde par le tribunal de commerce suite à son incapacité à rembourser les intérêts d’une dette de près de trois milliards d’euros, c’est aussi et surtout la possibilité de faire plus de profits. Et, dans le même temps où Casino allonge les plages horaires, il ferme d’autres hypermarchés jugés pas assez rentables et lance un plan de sauvegarde, dans un groupe dont les effectifs ont diminué de près de 15 000 salariés en cinq ans en France, pour n’être plus que 77 000.

Pendant toutes ces années, ce sont ces salariés, en France et dans le monde, 220 000 au total, qui ont fait les profits du groupe, de ses créanciers, et la fortune de son principal actionnaire, Jean-Charles Naouri. C’est à ces profiteurs qu’il faudra présenter la note.

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