Argentine : défaite du président Macri dans les élections primaires21/08/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/08/2664.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Argentine : défaite du président Macri dans les élections primaires

Les élections primaires argentines du 11 août sont devenues une répétition générale des élections réelles, dont le premier tour aura lieu le 27 octobre.

La campagne électorale a été polarisée par les deux principaux partis de la bourgeoisie : la droite de Macri, et l’opposition péroniste menée par l’ex-chef de gouvernement Alberto Fernandez et sa colistière, l’ex-présidente Cristina Fernandez de Kirchner.

Les élections ont été marquées par une nette défaite du président de droite, Mauricio Macri. Avec 47 % de suffrages, les péronistes l’emportent avec 15 points d’avance, et parfois 17 dans des régions très peuplées. La défaite était attendue, mais pas d’une telle ampleur.

Macri paie d’avoir renoué avec la finance internationale, ce qui a ramené la baisse du cours du peso, l’hyperinflation, la hausse des prix et des plans d’austérité imposés aux classes populaires. Personne n’a oublié le krach de 2001 et l’explosion de la pauvreté qui l’avait accompagné. Or, depuis des mois et des mois, les classes populaires voient les prix s’envoler tandis que salaires et pensions perdent de leur pouvoir d’achat.

La défaite de Macri a fait chuter la Bourse. Et, rien que dans la semaine qui a suivi l’élection, selon des chiffres officiels, le pouvoir d’achat des salaires a baissé de 15 % du fait de la baisse de la valeur du peso. Les industriels de l’alimentation l’ont immédiatement répercutée sur leurs factures. La dévaluation stimule aussi les profits des exportateurs de soja et ceux des banquiers jouant sur les cours de change. Les perdants sont les classes populaires ; les gagnants, le patronat et la bourgeoisie.

Si les électeurs des classes populaires se sont servis de leur bulletin de vote pour dire tout le mal qu’ils pensaient de la politique d’austérité, ils ne doivent pas se faire d’illusions sur le retour des péronistes. Dans leurs dernières déclarations, il n’est question ni d’emploi ni d’augmentation des salaires et pensions, mais de la façon dont ils vont s’entendre avec le FMI.

Les travailleurs combatifs qui appelaient à manifester contre l’austérité le 22 août ont compris que la lutte dans les usines et dans la rue est le seul terrain où la population peut se défendre efficacement contre ses ennemis, le patronat et les politiciens à son service, macristes ou péronistes.

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