Hôtel NH Collection Marseille : femmes de ménage en grève13/08/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/08/2663.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôtel NH Collection Marseille : femmes de ménage en grève

Mercredi 7 août, des femmes de ménage de l’hôtel 4 étoiles NH Collection, en grève depuis quatre mois, ont fait résonner leur colère et leur détermination devant plusieurs hôtels de luxe marseillais.

Sous-traitées au groupe Elior, multinationale de la restauration et des services riche à milliards, elles sont en grève depuis le 11 avril dernier. Elles revendiquent notamment la régularisation des heures non payées, un treizième mois et une augmentation du taux horaire. Celui-ci est d’autant plus faible qu’en sous-traitant l’entretien des chambres le groupe hôtelier de luxe NH rémunère leur travail selon la convention collective du nettoyage, et non selon celle de l’hôtellerie, qui serait plus avantageuse pour ces employées.

Le 7 août au matin, devant l’hôtel NH Collection de la Joliette, elles ont reçu, comme à chaque début de mois, un chèque de la caisse de solidarité, indemnisant leur perte de salaire pour le mois de juillet. Soutenues par des syndicalistes de la CNT-SO et de la CGT, elles sont allées ensuite manifester devant un autre hôtel du groupe NH, le NHow Marseille, situé sur la corniche Kennedy. Munies de casseroles et aux cris de « Frotter, frotter, il faut payer ! », elles ont contraint la direction, qui s’est empressée de leur en fermer l’entrée, à les entendre.

Elles ont fini leur tournée revendicative en déployant leur banderole « Femmes de chambre – stop exploitation – stop sous-traitance » devant le Sofitel du Pharo, sur le Vieux-Port, un autre hôtel de luxe, propriété cette fois du groupe Accor. Elles voulaient manifester ainsi leur soutien aux femmes de ménage de l’hôtel Ibis Paris Batignolles, du même propriétaire, qui sont en grève depuis le 17 juillet pour les mêmes raisons qu’elles.

Après quatre mois de lutte, ne cédant ni aux pressions de la direction ni aux interventions policières contre leur piquet, elles ont montré qu’elles étaient bien décidées à gagner, sur leurs droits comme sur leur dignité.

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