Fruits et légumes : toujours plus chers13/08/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/08/2663.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Fruits et légumes : toujours plus chers

Selon l’Insee, le prix des produits frais a augmenté de 6,7 % depuis juillet de l’année dernière. En ce début d’août, il est difficile en particulier de trouver des fruits et légumes bon marché. Est-ce la faute de la canicule, qui aurait entraîné une diminution des quantités produites et donc une certaine pénurie ? Peut-être mais, dans le cas inverse, quand l’offre se fait trop abondante par rapport à la demande, les prix ne baissent pas !

La preuve en a été faite il y a deux mois. Fin mai, de grandes quantités de tomates sont arrivées à maturité en même temps. La coopérative bretonne Solarenn par exemple, qui conditionne les tomates de 32 producteurs de la région et fournit la France entière, a baissé ses prix jusqu’à 40, voire 30 centimes le kilo pour parvenir à les écouler, alors que les coûts de production atteignent 1 euro. Au cours du mois de juin, elle a même détruit 700 tonnes de tomates qu’elle ne parvenait pas à vendre.

Dans de tels cas de crise conjoncturelle, la loi EGalim, entrée en application en novembre 2018 et présentée comme une protection pour les producteurs, prévoit théoriquement que les distributeurs diminuent leurs marges et les prix proposés aux consommateurs, pour soutenir les ventes et limiter les conséquences de la surproduction. Mais il n’en a rien été : on a continué à voir des tomates vendues dans les grandes surfaces aux alentours de 3 euros le kilo, soit 10 fois le prix d’achat aux producteurs.

Les capitalistes de la grande distribution ont continué à faire des profits en écrasant les producteurs, en rackettant les consommateurs et en bafouant une loi qui ne leur convenait pas.

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