Angers : l’État déloge... sans reloger13/08/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/08/2663.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Angers : l’État déloge... sans reloger

Depuis un an le squat de la Grande ourse, situé dans un ancien immeuble de la CNAM, boulevard Daviers à Angers, était occupé par des dizaines de personnes sans logis.

Les uns étaient des réfugiés d’Afrique ou d’Europe de l’Est, les autres SDF ou encore étudiants sans moyens de payer un loyer.

Mercredi 30 juillet, à 6 h du matin, la préfecture a expulsé cette communauté paisible et bien organisée.

Sur les 44 personnes évacuées par les policiers et les gendarmes mobiles, quelques familles ont été conduites en taxi dans un hôtel de Beaucouzé où elles pourront rester cinq jours. Mais la majorité des délogés vont se retrouver livrés à eux-mêmes, alors même que la ville compte des milliers de logements vides. Cela répète le scénario du 19 juin dernier, quand les mêmes forces de l’ordre avaient expulsé des dizaines d’habitants du squat de la rue du Maine.

Une fois de plus, l’État frappe les plus démunis, au nom du respect de la loi. Que fait le préfet des textes censés garantir à chacun l’accès à un toit et un minimum de sécurité matérielle ? Dans cette république bourgeoise jusqu’à l’os, il s’assoit dessus.

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