Taxe Gafa : Amazon n’y perdra pas une plume07/08/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/08/2662.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Taxe Gafa : Amazon n’y perdra pas une plume

Il n’aura pas fallu longtemps pour vérifier l’adage selon lequel « à la fin, c’est toujours le consommateur qui paie ! » Moins de trois semaines après l’adoption de la taxe GAFA, le groupe Amazon annonce qu’il répercutera cette taxe sur ses tarifs.

Après deux années de discussions, le 11 juillet, le gouvernement instaurait enfin une taxation des géants américains du secteur numérique dite GAFA pour Google, Amazon, Facebook et Apple. Ces entreprises, une vingtaine au total, s’organisant pour déclarer leurs bénéfices dans leurs filiales les plus paradisiaques en termes de fiscalité, la taxe GAFA sera calculée, non pas sur les bénéfices mais sur le chiffre d’affaires réalisé en France. Le niveau est bien faible, 3 % seulement du chiffre d’affaires déclaré. Mais c’est déjà beaucoup trop pour le géant de la distribution en ligne !

Ainsi le 1er août, Amazon déclarait : « Étant donné que nous opérons dans le secteur à faible marge du commerce de détail et que nous investissons massivement (…) nous ne sommes pas en mesure d’absorber une taxe supplémentaire assise sur le chiffre d’affaires. » Et de poursuivre en affirmant être dans l’obligation de répercuter la hausse sur les entreprises avec lesquelles elle travaille. Quant à celles-ci, il n’est pas difficile d’imaginer ce qu’elles feront à leur tour. À partir du 1er octobre, on peut très raisonnablement penser que les consommateurs paieront la note pour leurs achats via Amazon.

Qu’en sera-t-il de Google, Facebook, Apple et autres trusts du numérique ? Pour l’instant, ils n’ont rien annoncé. Mais là encore, on peut parier qu’ils se débrouilleront pour ne rien perdre.

« Faire payer les GAFA ». La revendication a été reprise par le gouvernement d’autant plus facilement qu’il s’agit de faire payer des entreprises à la richesse insolente, aux profits parmi les plus révoltants, et de surcroît américaines, ce qui évite de s’affronter à des patrons bien français.

Mais en fait de taxer le capital, ce n’est que de la poudre aux yeux.

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