Tati-Gifi : licenciements programmés07/08/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/08/2662.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Tati-Gifi : licenciements programmés

Lorsque des représentants syndicaux de Tati et de la fédération du commerce sont allés au ministère du Travail exposer le sort des travailleurs de cette enseigne dont plusieurs magasins doivent fermer, le conseiller chargé des mutations économiques qui les a reçus aurait été « très surpris » des faits qu’ils lui rapportaient !

On peut difficilement le croire vu les méthodes expéditives des licencieurs en général, et du patron de Gifi Philippe Ginestet en particulier, qui n’en est pas à son coup d’essai.

En 2017, celui-ci a racheté les magasins Tati, a licencié 260 salariés mais a promis de garder l’enseigne. Il y a quelques semaines, il a annoncé la fermeture de 13 magasins et la suppression de 189 emplois, sous prétexte de pertes trop importantes. En réalité le groupe de la famille Ginestet se porte bien. Pour les travailleurs et les syndicats, son projet est le démantèlement volontaire de l’enseigne, et les suppressions d’emplois qui vont avec, pour récupérer les locaux.

La déléguée CGT de Tati dénonce les attaques de la direction : la perte du treizième mois, la suppression des tickets restaurant, et surtout la mise à la porte de 600 employés par rupture conventionnelle ou sous prétexte d’inaptitude. Sans compter la fermeture subite de certains magasins en mettant les salariés devant le fait accompli. Même dans le magasin le plus ancien, celui de Barbès dans le 18e arrondissement de Paris, qui devrait garder son enseigne Tati, les employés ont reçu des avertissements pour les pousser à partir.

Le ministère a promis de rencontrer la direction du groupe et de mettre le plan de licenciements sous surveillance. Autant dire rien d’autre que de bonnes paroles aussi hypocrites que sa prétendue surprise devant les méthodes patronales !

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