Dans les entreprises

SNCF gare du Nord : les trains les plus courts ne sont pas les meilleurs

Sur les lignes SNCF, l’été est synonyme de période de travaux. En plus des fermetures de tronçons, les suppressions d’effectifs dans tous les secteurs aggravent la situation pour les usagers et les cheminots.

En Île-de-France, le week-end du 20 juillet, sur la ligne H du RER, la circulation étant interrompue pour travaux entre Paris Nord et Saint-Denis, les voyageurs devaient donc emprunter le RER D entre ces deux gares. Un flux de voyageurs bien plus important était donc à prévoir.

En fonction du nombre de voyageurs prévus, la SNCF peut mettre en circulation des trains courts ou des trains longs, c’est-à-dire dire une rame ou un couplage de deux rames. Mais le 20 juillet, sur la ligne D, le service prévu par la SNCF est resté en trains courts malgré l’afflux prévisible de voyageurs. Pour tous les cheminots travaillant ce jour c’était la consternation : comment la direction avait-elle pu faire ce choix ?

En fait, après un certain nombre de kilomètres parcourus, les rames doivent retourner en atelier de maintenance. Or, en raison du manque d’effectifs dans les ateliers, le cycle de maintenance des trains avait déjà pris du retard et la direction refusait de modifier la programmation annuelle et de mobiliser davantage de rames.

Par conséquent, avec des chaleurs estivales, les quais de Saint-Denis et de la gare du Nord, ainsi que les rames, étaient bondés ! En plus de l’inconfort évident, une telle situation est dangereuse, elle entraîne des malaises de voyageurs et des risques d’accident. Cette situation était tellement cauchemardesque le 20 juillet que la direction l’a rectifiée en catastrophe, en faisant circuler le lendemain des trains longs.

Le trafic ferroviaire n’est plus seulement à la merci des pannes de matériels et d’infrastructures hors d’âge. Obsédée par la suppression des emplois dans toutes les filières, la SNCF est incapable de gérer les travaux qu’elle a elle-même programmés.

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