CHRU – Nancy : non au plan de destruction de l’hôpital !24/07/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/07/2660.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CHRU – Nancy : non au plan de destruction de l’hôpital !

Mardi 16 juillet la direction du CHRU de Nancy a annoncé un plan de suppression de 598 postes et de fermeture de 174 lits d’ici à 2023.

Tandis que le personnel des Urgences du CHRU manifestait parce qu’il ne pouvait pas répondre à l’afflux des patients faute de lits dans les services pour les accueillir, la direction préparait ce nouveau plan qui va encore aggraver la situation ! Car déjà, ces quatre dernières années, près de 400 postes ont été supprimés et 285 lits fermés.

La direction prétend que c’est la seule façon de sauver le CHRU, qui est en déficit depuis une dizaine d’années. Mais, avec ces restructurations drastiques et la course à la rentabilité, elle démolit au contraire la capacité de l’hôpital à soigner les patients dans de bonnes conditions.

Elle ne fait qu’appliquer les exigences formulées par le gouvernement par le biais du Copermo, le Comité interministériel de performance et de modernisation, qui conditionne son aide aux investissements des hôpitaux à la mise en œuvre d’économies.

En fait le déficit n’est qu’un prétexte fabriqué de toutes pièces pour justifier les restructurations de l’hôpital. Le CHRU, comme bien des hôpitaux publics, est en déficit depuis qu’avec la tarification à l’activité il est demandé aux hôpitaux de se financer par leur activité. C’est exiger d’eux qu’ils soient rentables financièrement et les placer dans une logique contraire à leur mission qui est de soigner les malades quels qu’ils soient. De plus, le gouvernement décide chaque année de baisser les tarifs des actes hospitaliers, ce qui entretient indéfiniment les déficits.

Le mouvement des Urgences a remis à l’ordre du jour l’esprit de contestation, dans de nombreux hôpitaux en même temps. Il est urgent de mettre un coup d’arrêt à la gestion financière des hôpitaux et d’imposer que l’argent public leur permette de fonctionner correctement et de répondre aux besoins de santé de la population.

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