Sans-papiers : “gilets noirs” pour les droits17/07/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/07/2659.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sans-papiers : “gilets noirs” pour les droits

Vendredi 12 juillet, environ 700 sans-papiers des collectifs « Gilets noirs », « La Chapelle debout » et « Droit devant » ont occupé quelques heures le Panthéon à Paris. Ils manifestaient pour exiger un rendez-vous avec le Premier ministre afin d’obtenir des papiers et des logements pour tous.

Les Gilets noirs avaient déjà au mois de juin investi à plusieurs centaines le siège du groupe Elior (restauration, nettoyage, etc.) à la Défense, pour dénoncer son exploitation des travailleurs sans-papiers. « Suite à cette action, 203 certificats de concordance ont été délivrés, qui donneront des Cerfa en vue de régularisations », raconte un militant.

Après avoir été évacués du Panthéon par la police, les occupants sont restés parqués pendant des heures, menacés de contrôles individuels alors qu’un grand nombre n’ont pas de papiers, frappés par les CRS, qui ont fait des dizaines de blessés. Au moins 37 personnes ont été interpellées et plusieurs dizaines de sans-papiers placés en centre de rétention.

Ces hommes et ces femmes relèvent la tête pour défendre leurs droits. Leur lutte pour obtenir des papiers est aussi celle de tout travailleur conscient de la nécessité de refuser les divisions entre exploités, et du fait que la lutte d’une fraction d’entre eux les renforce tous.

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