Passages à niveau : tous sont dangereux

17 Juillet 2019

Une femme et trois enfants sont morts, lundi 15 juillet, lors du franchissement d’un passage à niveau situé à Avenay-Val-d’Or, près de Reims. Percutée par un TER, la voiture a été projetée une cinquantaine de mètres plus loin.

Une enquête est en cours pour connaître les circonstances exactes de l’accident. Mais tout de suite, le PDG de SNCF réseau, Patrick Jantet, a tenu à préciser que ce passage à niveau « n’était pas classé dans la liste des passages à niveau sensibles. » Cette liste en compte actuellement 155, puisque dans les 437 suppressions de passages dangereux prévues dans le plan de sécurisation lancé en 1997, seules 282 ont été réalisées en plus de vingt ans !

Mais qu’il ait été « sensible » ou non, « entretenu » ou non, il n’en reste pas moins que ce passage à niveau a tué quatre personnes. Ce n’est pas le seul à être meurtrier, 35 à 40 personnes meurent chaque année dans les mêmes circonstances. Tous ces passages sont dangereux, quelles que soient les responsabilités des uns et des autres. Mais pour les pouvoirs publics, qui traînent déjà à supprimer ceux qu’ils classent dangereux, il n’est pas question de les remplacer tous par des souterrains ou des ponts, seule façon d’éviter la collision entre un train et une automobile.

M.L.