Famar – Saint-Genis-Laval : manifestations pour défendre les emplois17/07/20192019Journal/medias/journalarticle/images/2019/07/p11_Famar_St_genis_Laval_04_07_19_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C76%2C797%2C524_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Famar – Saint-Genis-Laval : manifestations pour défendre les emplois

Jeudi 6 juillet, la grande majorité des travailleurs de Famar ont manifesté dans les rues de Saint-Genis-Laval, dans le Rhône, pour montrer leur inquiétude et leur colère face à la mise en redressement judiciaire demandée par le groupe multimilliardaire KKR.

Illustration - manifestations pour défendre les emplois

Celui-ci a décidé de se débarrasser de 12 usines du groupe Famar (dont quatre en France). Seule celle de Saint-Genis est en redressement judiciaire, mais le sort des autres est aussi précaire car elles sont mises en vente. Cela n’a pas empêché le nouveau PDG de Famar, Patrick Puy, de déclarer au journal Le Progrès : « KKR est un fonds d’investissement qui fait de très bonnes affaires. Il est en excellente santé. » Puis il a rejeté la responsabilité de la situation en disant que Famar avait été très mal géré et qu’il n’y avait pas eu suffisamment d’investissements, en oubliant de dire que KKR avait, en reprenant Famar, promis d’investir et qu’il ne l’avait pas fait.

Au-delà de KKR, les travailleurs savent que les responsables sont les grands groupes pharmaceutiques pour lesquels ils travaillent, comme Sanofi ou Merck. En 2004, Sanofi, l’ancien propriétaire, avait vendu l’usine pour 2 euros au façonnier Famar, tout en continuant à lui faire fabriquer ses médicaments. C’est devant le siège de Merck Lyon qu’a eu lieu la deuxième manifestation, jeudi 11 juillet. Les travailleurs ont été indignés d’apprendre que ces groupes faisaient produire à des coûts toujours plus bas, faisant des marges phénoménales à leurs dépens... alors que depuis trois ans on leur assurait que l’usine n’était pas rentable et perdait de l’argent.

Les travailleurs de Famar Lyon sont bien décidés à faire parler d’eux le plus possible pour défendre leurs emplois, notamment en pointant du doigt l’absurdité de fermer une usine produisant des médicaments alors que les pénuries deviennent de plus en plus criantes et problématiques pour les malades.

Ils ne vont pas s’en tenir là et rendez-vous a été pris à la rentrée pour aller interpeller d’autres gros laboratoires pharmaceutiques donneurs d’ordres.

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