Famar – Orléans : les travailleurs préparent la riposte

17 Juillet 2019

L’usine Famar d’Orléans emploie 650 travailleurs qui produisent des médicaments pour de grands groupes comme GSK et Johnson&Johnson. Alors qu’elle était depuis dix ans la propriété du capitaliste grec Marinopoulos, elle a été acquise il y a peu par le fonds d’investissement américain KKR, qui a racheté le groupe pour le revendre usine par usine.

Mais les travailleurs n’entendent pas se laisser sacrifier sans réagir. À l’usine d’Orléans, la direction a commencé par licencier plus de cent intérimaires ces deux derniers mois. Face à la menace qui plane sur les autres, une assemblée générale s’est tenue le vendredi 12 juillet, qui a regroupé presque tous ceux de la production et une partie des autres services.

La direction a essayé d’exercer des pressions, entre autres avec un sondage où l’on pouvait lire : « Je pense que le site d’Orléans doit améliorer sa performance pour assurer sa survie économique », ou encore « Je suis prêt à m’adapter à des changements imposés si cela garantit la pérennité du site et de mon emploi ». Mais beaucoup ont en mémoire des exemples de patrons qui ont demandé aux travailleurs des sacrifices pour soi-disant sauver leur emploi, ou de ne pas faire de vague pour ne pas effrayer un éventuel repreneur, et qui ont fermé quand même, de Continental à Goodyear, Ford, ou Whirlpool. Autant dire que l’assemblée générale a choisi de boycotter le questionnaire.

Conscients que la direction veut profiter des vacances pour les attaquer, les travailleurs de l’usine ont décidé de garder le contact tout l’été et se préparent à se défendre. Dans cette entreprise où des grèves ont été menées dans le passé, de plus en plus prennent conscience que seule leur lutte et leur détermination pourront leur permettre de défendre leur emploi et leurs conditions de travail.

Correspondant LO