Banque Postale – Toulouse : non aux manœuvres de la direction !

17 Juillet 2019

Vendredi 12 juillet, au centre financier de la Banque Postale de Toulouse, un tiers des présents, soit la moitié du personnel d’exécution (le personnel moins les cadres) était en grève. Il répondait ainsi aux manœuvres d’intimidation du directeur.

En effet, en juin, la direction annonce la réorganisation du service client, un plateau téléphonique de 90 personnes. Il s’agit de refondre les équipes en séparant et déplaçant le personnel. Le mécontentement se fait entendre immédiatement, d’autant que ce service a déjà subi des changements d’horaires en début d’année. Une pétition signée à la quasi-unanimité du personnel est portée à la direction par les quatre syndicats présents sur le centre. En guise de réponse, le directeur s’obstine : il voudrait que tout soit opérationnel pour septembre.

Une assemblée générale est organisée et un préavis de grève sur le service client est déposé pour le 4 juillet. Trois jours avant la grève, le directeur écrit par mail à tous les salariés du service que cette grève est illicite, menaçant de sanctions disciplinaires tous ceux qui passeraient outre. Pour lui, le motif de la grève, « situation au service client », n’est pas valable.

Ses menaces ont porté et il n’y a pas eu de grévistes jeudi 4 juillet. Mais le comportement du directeur a suscité l’indignation de nombreux travailleurs du centre, du service client et d’autres services. Interpellé à plusieurs reprises et atteint dans son orgueil, il envoie un nouveau mail, non pas pour s’excuser, mais pour justifier sa réorganisation et dire qu’il ne fallait pas voir dans son premier courriel une menace. Une assemblée générale et une heure d’information syndicale sont organisées ; un appel pour la journée du 12 juillet est lancé, cette fois pour l’ensemble du centre financier car de nombreux postiers veulent réagir à l’attitude du directeur.

Malgré de nombreux départs en congés d’été, 88 grévistes ont tenu à dire qu’ils n’acceptaient pas qu’un directeur décide du quand, où, comment et pourquoi de leur grève. Ils ont affirmé qu’ils ne se laisseraient pas reprendre à ce piège grossier. Une question de dignité et un avertissement au directeur !

Correspondant LO