PSA – Poissy : justice de classe… neuf militants CGT condamnés à de la prison10/07/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/07/2658.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA – Poissy : justice de classe… neuf militants CGT condamnés à de la prison

À trois semaines des élections professionnelles de l’usine, en février 2017, la direction prenait prétexte que neuf militants CGT avaient discuté pendant 17 minutes avec un chef dans son bureau pour les accuser de séquestration et de violences psychologiques.

Les neuf militants CGT discutaient avec ce chef pour tenter de régler un problème d’adaptation de poste pour un salarié revenu d’arrêt maladie. La direction porta plainte et engagea en parallèle des demandes de licenciement. Convoqués au commissariat de police, les neuf militants firent neuf heures de garde à vue et furent déférés au tribunal correctionnel, où ils furent condamnés à cinq mois de prison avec sursis et 11 700 euros de dommages et intérêts et de frais de justice.

En parallèle, dans une autre affaire montée de toutes pièces par la direction, le secrétaire du syndicat écopa de six mois de prison avec sursis et 2 500 euros d’amende.

Lui et les neuf militants firent appel du jugement. Entre-temps l’inspection du travail, et même le ministère du Travail pour l’un d’entre eux, refusait en bloc les demandes de licenciement.

En appel, le 28 juin, la juge fut bien obligée de reconnaître qu’il n’y avait jamais eu de séquestration. Mais, voulant donner raison quand même à la direction de PSA, elle confirma les accusations tout aussi bidon de violences psychologiques et condamna les neuf militants à 3 mois de prison avec sursis chacun et 11 700 euros au total.

L’audience de la cour d’appel pour le secrétaire du syndicat est fixée au 4 septembre prochain.

En attaquant ces militants sur le terrain judiciaire, la direction a cherché à les atteindre moralement, pour qu’ils arrêtent de militer. Elle voulait aussi intimider le reste des travailleurs de l’usine, pour qu’ils prennent peur et s’éloignent des militants CGT. Car, au-delà de l’activité militante des délégués, ce que la direction craint le plus ce sont les réactions collectives des travailleurs.

Peine perdue. Les militants CGT ont réussi à obtenir un large soutien moral et financier parmi les travailleurs, remportant aussi les élections professionnelles. Dans cette épreuve, le syndicat s’est renforcé et a développé son activité.

Préparer la mobilisation des travailleurs contre la politique de la direction, ce sera la meilleure réponse à ces attaques.

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