Leur société

Nantes : tué par un CRS

Les habitants du quartier du Breil à Nantes ont commémoré le 3 juillet l’anniversaire de la mort d’Aboubakar Fofana, abattu par un CRS d’une balle à bout portant. Cette mort avait provoqué des émeutes dans les quartiers populaires de Nantes. Les autorités y avaient répondu par un déploiement policier accru et par des appels à faire confiance à la justice. Mais, le calme revenu, la justice a montré que, lorsqu’il s’agit d’un policier responsable de la mort d’un homme, elle sait se hâter lentement. Le policier avait varié dans ses déclarations : il avait parlé de légitime défense, avant de se rétracter et de plaider un coup de feu accidentel. Un an après, ce policier n’a toujours pas été interrogé par un juge d’instruction !

La même justice, qui sait condamner de manière expéditive un manifestant qui lance un caillou, n’a pas la même célérité quand il s’agit de faire la vérité sur la mort d’un jeune abattu par un policier dans un quartier populaire.

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