Au centre hospitalier de Nevers10/07/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/07/2658.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Au centre hospitalier de Nevers

Depuis lundi 24 juin, le personnel des Urgences du centre hospitalier de Nevers est en grève contre le manque de personnel et de moyens.

Depuis le 24 juin, tous les jours, le personnel mobilisé est présent par roulement au piquet de grève à l’entrée du centre hospitalier. Ils sont là pour expliquer leurs revendications et faire signer une pétition aux patients et aux familles qui arrivent.

Pour faire tourner le service convenablement, les grévistes réclament une secrétaire d’accueil présente 24 heures sur 24, deux infirmières, une aide-soignante et un brancardier. Ils demandent simplement le personnel nécessaire pour que le service puisse fonctionner normalement et que ce ne soit pas la catastrophe quand il y a un congé maladie ou maternité.

Pour la direction du centre hospitalier, il n’y aurait pas assez d’activité aux Urgences ! 22 % d’hospitalisation suite aux entrées, ce ne serait pas suffisant pour débloquer des postes. Oui, mais ce sont 100 % des patients qui arrivent aux Urgences qui sont pris en charge. Pour la direction, c’est un problème de rentabilité financière ; pour le personnel, c’est un problème de rentabilité sanitaire !

À Nevers, il y a aussi un problème de locaux inadaptés, de manque d’anonymat pour les patients, ce qui peut entraîner des problèmes de sécurité. De nouvelles Urgences sont bien prévues au centre hospitalier, mais pas avant 2025 !

La grève continue, la direction et l’ARS (Agence régionale de santé) ne se manifestent pas. Le maire macroniste de Nevers a pris rendez-vous pour le 17 juillet. Mais, à part la venue d’un hélicoptère sanitaire au centre hospitalier en 2020, il ne peut rien promettre.

Près de 150 services d’urgence sont en grève un peu partout en France. Les problèmes qu’ils dénoncent sont ceux de l’ensemble du système de santé : manque de moyens et manque de personnel. Seule une lutte d’ensemble déterminée de tout le personnel peut obliger le gouvernement à débloquer l’argent nécessaire. La grève des services d’urgence montre la voie !

Partager