Ministère du Travail : grève contre les restructurations03/07/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/07/2657.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Ministère du Travail : grève contre les restructurations

À l’appel de l’ensemble des organisations syndicales CFDT, CGT, CNT, FO, FSU, SUD et UNSA, les agents du ministère du Travail étaient appelés à faire grève le 26 juin pour s’opposer à un projet de restructuration.

Ce projet prévoit le départ dans les préfectures des services de la main-d’œuvre étrangère et des aides à l’emploi, le regroupement des services de l’inspection du travail dans des services départementaux sous la main du préfet…

Un rassemblement était organisé ce même jour à ­Paris devant le Conseil économique, social et environnemental, où la ministre Muriel Pénicaud s’exprimait non sans cynisme lors d’un colloque intitulé « Justice sociale et travail décent : 100 ans d’action de l’OIT ».

En tout, plus de deux cents agents de l’Inspection du travail ont participé à ce rassemblement et ont ensuite manifesté jusque devant le ministère du Travail. Ils ont pu témoigner des difficultés à accomplir leurs missions et à répondre aux sollicitations des salariés, souvent contraints de devoir prendre en charge, en plus de leur poste, celui d’un collègue non remplacé.

Dans une note interne, la direction générale du Travail qui chapeaute l’Inspection révèle son projet de suppression de 104 postes d’inspecteurs du travail d’ici 2022 et explique comment le ministère doit s’y prendre pour faire passer ces suppressions sans annonce, au fil de l’eau, région par région, en évitant de consulter les représentants du personnel. Cette note devait demeurer secrète mais les représentants syndicaux au comité technique ministériel l’ont eue en main. Le ministère a donc convoqué l’inspectrice du travail à l’origine de cette fuite en vue d’une sanction disciplinaire et a déposé plainte contre elle. Lors du rassemblement, on a appris que la commission disciplinaire convoquée initialement le 28 juin a été reportée au 19 juillet. Le ministère pense ainsi éviter la mobilisation des agents en plein été, preuve s’il en est que c’est bien celle-ci qui sera décisive pour faire échec à tous ces projets.

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