Gauche : en quête d’expansion des urnes03/07/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/07/2657.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Gauche : en quête d’expansion des urnes

Du Big-bang de la gauche organisé le dimanche 30 juin par la députée de la France insoumise Clémentine Autain, au Festival des idées appelé du 5 au 7 juillet par l’ancien frondeur socialiste Christian Paul, les initiatives se multiplient pour « sortir la gauche du coma ».

Le Big-bang de Clémentine Autain a rassemblé au cirque Romanès à Paris plus de 400 personnes, dont des personnalités comme la communiste Elsa Faucillon, co-organisatrice, le dirigeant de la CGT Philippe Martinez, jusqu’à Olivier Besancenot du NPA. Ceux qui se sont succédé au micro l’ont dit et répété : pas question de reproduire le passé et ses accords de circonstance entre partis. Il faut voir plus loin. Plus loin vers quoi ? Vers « des archipels citoyens, des îlots qui convergent vers une maison commune », a affirmé Clémentine Autain.

Ceux qui s’inquiètent sincèrement de la montée de la réaction, de la barbarie de cette société envers l’humanité et la planète, seraient bien naïfs de croire que les assurances de tourner le dos à « l’union de la gauche à la papa » conduiront à une autre politique que celle menée jusqu’à présent par les partis de gauche.

Évidemment, tous les présents n’ont pas la même responsabilité dans les anciennes alliances de gauche et les anciens gouvernements. Mais, quelle que soit leur volonté affichée de présenter leur démarche comme une tentative de construire par en bas, de faire du neuf, ils restent enfermés dans la même logique électoraliste.

Que cette initiative s’appuie ou non sur des associations de toutes sortes ne change en rien sa nature, car sa seule perspective reste celle d’un « bon gouvernement de gauche ». C’est là le piège car, pas plus à l’avenir que par le passé, un gouvernement qui se prétend du côté des travailleurs ne suffira à changer la situation sociale. Dans la société, la réalité du pouvoir est entre les mains des capitalistes. Les promesses plus ou moins radicales de mesures écologiques et sociales se résument à des vœux pieux ou à des mensonges, tant que ceux qui les portent prétendent les réaliser sans contester cette domination capitaliste.

C’est la seule politique qui puisse offrir des perspectives aux travailleurs. Et dans cette perspective, la seule unité qu’il importe de réaliser, c’est celle des travailleurs dans leurs luttes pour défendre leurs intérêts, leurs conditions de vie et pour changer la société.

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