Leur société

Police : CRS, mensonges et vidéos

Le 23 mars, à Nice, Geneviève Legay, militante d’Attac de 73 ans, s’était effondrée lors d’une manifestation de gilets jaunes, victime d’une charge de police. En raison de multiples fractures du crâne, elle a été hospitalisée deux mois.

Dans un premier temps, le procureur général avait affirmé qu’il n’y avait eu aucun contact entre les policiers et la victime. Mais des vidéos l’avaient obligé à revenir sur ses déclarations.

Une nouvelle preuve de la responsabilité de la police vient d’être publiée par Mediapart. Dans un rapport écrit deux jours après la manifestation, le capitaine d’un escadron de gendarmerie mobilisé ce jour-là explique avoir refusé d’engager ses soixante-dix hommes dans la charge réclamée par le commissaire de police. Il estime que « ces ordres étaient disproportionnés face à la menace (foule calme) ». Il n’y avait donc pas « de nécessité absolue d’utiliser les armes pour charger la foule » et il a donc refusé d’obéir malgré les menaces du commissaire.

Malgré l’importance de ce rapport, qui indique clairement que la violence était uniquement du côté policier, les avocats de Geneviève Legay constatent qu’il ne figure pas au dossier et que les gendarmes n’ont pas été auditionnés.

Pendant le mouvement des gilets jaunes, des dizaines de manifestants ont été blessés, souvent gravement et intentionnellement, par les forces de répression. Pour couvrir les auteurs et surtout sa propre responsabilité, mensonges et impunité ont été et restent la ligne de conduite du gouvernement.

Partager