Dans les entreprises

New Look en liquidation : plusieurs magasins occupés

En redressement judiciaire depuis mars, et en l’absence de repreneur, la société britannique de vêtements New Look a demandé la liquidation judiciaire de sa filiale au tribunal de commerce de Paris. Elle devait être prononcée mercredi 25 juin.

Au Royaume-Uni, cette enseigne a annoncé il y a un an la fermeture de 60 magasins et la suppression de 980 emplois. Elle a déjà fermé tous ses points de vente en Chine et en Belgique et refuse d’abonder le plan social de la filiale française.

Les 400 travailleurs concernés en France, dont 350 sont en CDI, se tournent maintenant vers le ministère du Travail. Leur avocate souligne cependant : « Il n’est pas acceptable que ce soit au final l’État et les salariés français qui soient les dindons de la farce des choix stratégiques du groupe. » Celui-ci dispose par ailleurs d’un fonds d’investissement sud-africain et a déjà reçu de l’État français plus d’un million d’euros au titre du CICE (crédit d’impôt compétitivité emploi).

Le ministère du Travail s’est engagé à écrire à la direction britannique pour exiger l’abondement du plan social et de la trésorerie de la filiale. Mais des travailleurs, déjà alertés en septembre 2018 quand commençaient les bruits de fermeture, ont décidé de se remobiliser. Ils occupent quatre des vingt-neuf magasins de l’enseigne, notamment à Paris et à Rouen, avec le mot d’ordre : « À la liquidation, nous répondons par l’occupation ! »

Le mouvement aura encore plus de poids s’il parvient à s’étendre à tous les points de vente du groupe, et même, au-delà, aux travailleurs des enseignes de la grande distribution qui connaissent actuellement des situations identiques. Une lutte d’ensemble pèsera plus pour faire pencher la balance du côté des salariés qu’une simple lettre du ministère.

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