Valls à mille temps19/06/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/06/2655.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Valls à mille temps

Manuel Valls s’était illustré en France par la rapidité avec laquelle il changeait de pied.

Concurrent et critique sévère de Hollande durant la primaire socialiste de 2011, il en était devenu le directeur de campagne, puis le ministre.

Ministre de l’Intérieur de gauche, il se fit chasseur de Roms, expulseur de migrants et proféra des discours que n’aurait pas reniés Le Pen quant aux immigrés. Participant à la primaire du PS en 2016, il appela tout de même à voter Macron, et conserva ainsi son siège de député.

Passant les Pyrénées pour conquérir la mairie de Barcelone, Valls a fait campagne au nom de la droite espagnole contre la maire sortante, classée comme d’extrême gauche. Arrivé en quatrième position, voilà qu’il change d’alliance et se rallie à celle qu’il a combattue. Et Valls d’expliquer benoîtement qu’il a « changé la façon de faire de la politique ».

En effet. Jusque-là on comparait les politiciens qui changeaient au gré du vent à des girouettes. Valls, lui, tourne plus vite qu’un ventilateur...

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