Leur société

Macron à l’OIT : l’hypocrisie en majesté

Mardi 11 juin, Macron s’est rendu à Genève pour prononcer un discours à la séance plénière de l’Organisation internationale du travail.

Profitant du centième anniversaire de cette institution, émanant du traité de brigandage de Versailles entre les vainqueurs de la Première Guerre mondiale, Macron y est allé de son discours lénifiant sur la lutte contre les inégalités sociales et la nécessité, dans ce but, de renforcer la coopération internationale.

Malgré les applaudissements de circonstance des représentants de 187 pays, dont la chancelière Merkel ou encore le Premier ministre russe Medvedev, qui tous prennent des mesures aggravant l’exploitation, aucun des présents ne croyait en la sincérité du moindre mot prononcé. L’OIT rédige année après année des normes internationales pour le travail décent et la protection sociale, la plupart des États membres les adoptent des deux mains, sans que cela entraîne aucune contrainte juridique ni améliore le moins du monde le sort des salariés.

En 2009, lorsque la paralysie du monde financier faisait craindre un effondrement brutal de l’économie mondiale, Sarkozy était même venu devant l’OIT dénoncer un « capitalisme financier devenu fou » et appeler à des mesures de réglementation contraignantes, qui n’ont bien entendu jamais vu le jour. Macron n’a pas dérogé à la règle, prononçant les mêmes mots.

Ces déclarations hypocrites ne suffiront pas à effacer dans l’esprit des travailleurs l’aggravation de leur sort lié aux mesures du gouvernement Macron, ni l’ampleur des cadeaux offerts aux plus riches pour leur permettre d’accroître encore leurs fortunes sur leur dos.

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