Médecins détachés28/05/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/05/2652.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Médecins détachés

Des ONG, dont on peut se demander quel est leur degré d’indépendance, tentent ces jours-ci d’entamer des poursuites devant la Cour pénale internationale de La Haye, une juridiction par ailleurs non reconnue par les États-Unis, pour dénoncer « l’esclavage » que pratiquerait Cuba sur les médecins envoyés proposer leurs services, moyennant finances, en Amérique latine et ailleurs. Certes, ces médecins doivent trois ans de ce service à l’État, de là à parler d’esclavage… Certaines campagnes françaises qui en manquent pourraient rêver de médecins logés à la même enseigne !

En fait, il s’agit indirectement de frapper Cuba à la caisse, car ces dizaines de milliers de médecins, qui apportent un service de santé dans des zones très déshéritées, sont devenus la principale ressource de l’île, devant le tourisme. Mais enrayer l’action des médecins cubains dans le monde serait désastreux pour la santé des patients qui en bénéficient.

Les ONG plaignantes s’appuient sur des témoignages de médecins cubains qui ont profité de ces missions à l’étranger pour fuir Cuba. Mais ils sont en général maltraités par les pays qui les accueillent, car rien n’est fait pour leur permettre d’exercer. Ils se retrouvent à faire des petits boulots, là où le manque de médecins est pourtant criant et où il serait utile de faire appel aux talents des médecins… cubains !

Partager