Paroles de candidats15/05/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/05/2650.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Elections européennes

Paroles de candidats

Valérie Foissey – Aide-soignante – Seine-Maritime

J’ai 50 ans, je suis aide-soignante à la maternité de l’hôpital et j’habite la banlieue de Rouen.
Quand Macron et ses semblables nous expliquent qu’il n’y a pas d’« argent magique » pour les services utiles à la population, ça me révolte, car ils en trouvent sans difficulté pour les grandes entreprises, pour le grand patronat : le CICE, la suppression de l’ISF...

Julien Wostyn – Ouvrier de l’automobile – Haut-Rhin

J’ai 40 ans et je vis à Mulhouse. Je travaille depuis vingt ans dans une usine automobile, sur une ligne de montage où on fabrique près de 60 voitures par heure. Dès que j’ai fini de monter des pièces sur une voiture, la suivante arrive : il n’y a jamais de temps mort. Tout est fait pour qu’on travaille de plus en plus vite, chaque geste est chronométré, nos temps de pause peuvent être diminués au jour le jour, pour produire plus de voitures.

Agathe Martin – Cheminote – Val-de-Marne

Je suis magasinière cariste dans la maintenance de trains à grande vitesse dans les Hauts-de-Seine. À 51 ans, je touche 1330 euros par mois. Je passe mon temps à compter ! Nos salaires sont bloqués et les horaires de la plupart des cheminots sont difficiles et contraignants. Comme partout, l’entreprise multiplie le recours aux CDD, à l’intérim et aux sous-traitants. Ce levier lui permet d’augmenter notre productivité en dégradant nos conditions de travail et en pesant sur nos salaires.

Catherine Van Cauteren – Ouvrière dans l’aéronautique – Seine-et-Marne

J’ai 54 ans, j’habite à Melun en Île-de-France. Je suis ouvrière depuis l’âge de 16 ans, j’ai travaillé dans plusieurs usines. Actuellement je suis dans une usine d’aéronautique. Il y a beaucoup d’intérimaires à qui on fait miroiter l’embauche mais qui finissent dehors. Pourtant, le groupe fait des bénéfices astronomiques depuis des années. Quand on voit tous ces milliards de profits qui sortent de nos ateliers, on voit que l’argent pour embaucher, pour augmenter les salaires, il est là. Il faudrait aller le chercher dans les poches des actionnaires.

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