Lycée Bonneveine – Marseille : enseignants et employés en colère15/05/20192019Journal/medias/journalarticle/images/2019/05/P7_Marseille-lycee_Bonneveine-greve_9_mai19_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Leur société

Lycée Bonneveine – Marseille : enseignants et employés en colère

Jeudi 9 mai, les enseignants du lycée hôtelier Bonneveine, à Marseille, se sont mis en grève et ont participé à la manifestation de la fonction publique.

Illustration - enseignants et employés en colère

En effet, pour mettre en application la politique de démantèlement de l’enseignement professionnel décidée par la ministre du Travail, le rectorat commence par supprimer les Unités de formation par l’apprentissage (UFA, anciennement CFA) de l’Éducation nationale.

Lundi 29 avril, les enseignants et employés administratifs de l’UFA du lycée hôtelier de Marseille ont appris officiellement la privatisation pure et simple de leur structure, jusqu’alors en contrat avec l’Éducation nationale. Cette privatisation prévoit, entre autres, l’obligation pour les enseignants de travailler 162 heures supplémentaires sans rémunération, ou de voir leurs salaires amputés de jusqu’à 550 euros par mois. C’est tout simplement scandaleux, d’autant que ceux-ci n’ont pas été revalorisés depuis plus de dix ans ! Aujourd’hui, le salaire de base d’un enseignant plein temps de l’UFA est compris entre 1 300 et 1 600 euros (impôts prélevés) selon le diplôme et l’ancienneté.

Certains enseignants ou employés administratifs en CDD sont également menacés de perdre leur emploi et de voir leur contrat non renouvelé, alors qu’ils travaillent depuis des années et que leur travail est indispensable pour la formation et l’encadrement des apprentis.

À plus long terme, et ceci aura également pour conséquence de supprimer des emplois, ils craignent que le contenu des enseignements se réduise de plus en plus, en particulier dans les matières générales, celles qui permettent d’acquérir un certain niveau de culture.

Aujourd’hui, certaines heures sont déjà en train de fondre comme peau de chagrin dans l’enseignement professionnel. C’est une éducation au rabais, et uniquement au bénéfice des employeurs, qui sera donc proposée aux futurs jeunes apprentis, le plus souvent issus des milieux populaires.

Les enseignants et employés de l’UFA ont besoin d’un emploi et d’un salaire décent pour vivre. Pour ces raisons, les enseignants du CFA et du lycée hôtelier de Bonneveine ont tenu à exprimer leur colère.

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