À Orange – Lyon, des conditions inacceptables08/05/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/05/2649.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

À Orange – Lyon, des conditions inacceptables

Mardi 30 avril, à partir de 11 heures, une centaine d’employés d’un service d’Orange (la DTSI) manifestaient devant le nouveau site de Lyon Part-Dieu. Ils sont regroupés depuis peu dans ce bâtiment neuf.

La nouvelle organisation dite Flex Desk prévoit moins de places dans les bureaux qu’il n’y a d’employés (cinq à huit pour dix environ). Chaque matin chacun doit chercher un coin pour s’installer. Le seul espace personnel est un caisson de 50 cm de côté pour ranger l’ordinateur et quelques rares effets individuels.

Tout est organisé pour instaurer un sentiment de précarité, pour que chacun se sente là à titre provisoire. En plus, l’entreprise fait des économies de mètres carrés. Il faut aussi badger à tous les étages et éventuellement se voir refuser l’accès, se faire contrôler à l’entrée, passer sous les caméras, etc. Cela vient après le fait d’avoir essuyé les plâtres en arrivant : ascenseurs en panne, chauffage et climatisation incontrôlables. C’est au point que les techniciens de la logistique ne savaient plus où donner de la tête.

Devant la protestation, la direction a fait mine de tomber des nues. Pourtant l’organisation Flex Desk vient de directives nationales qui, elles-mêmes, viennent de pratiques qui se répandent dans les grands groupes. Elle a indiqué que cette organisation n’est pas un dogme et qu’on peut discuter. Ce qui est vrai... quand il y a cent personnes qui manifestent dans la rue !

La réaction de ce service a été appréciée par les autres occupants de l’immeuble, qui vivent la même chose et pourraient bien rejoindre la contestation.

Partager