Hôpital de Mantes : grève aux Urgences08/05/20192019Journal/medias/journalarticle/images/2019/05/P12_Urgences_Mantes_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital de Mantes : grève aux Urgences

À l’hôpital François-Quesnay de Mantes-la-Jolie dans les Yvelines, la grève a éclaté jeudi 2 mai aux Urgences, soutenue par les trois syndicats de l’hôpital, CGT, FO et CGC.

Illustration - grève aux Urgences

En cause, la tension croissante, y compris avec les malades ou leur famille, qui règne dans le service en raison du manque de personnel et de la longueur de l’attente avant d’être pris en charge.

Infirmières, aides-soignantes, médecins et jusque dans l’encadrement, le mécontentement est unanime dans le service. Les grévistes non réquisitionnés et ceux et celles en congés ce jour-là tenaient une table d’accueil pour expliquer les raisons de la colère et recueillir des soutiens écrits des usagers.

Du coup, la direction n’a pas laissé traîner les choses. Dès le vendredi matin, elle garantissait sept infirmières, y compris celle du SMUR, jour et nuit, contre six et cinq actuellement, et une aide-soignante d’accueil en permanence, 24 h sur 24, avec évaluation du nouveau dispositif dans six mois.

Sur cette base, le personnel a décidé de cesser la grève locale... mais pas la grève nationale en cours dans les Urgences pour plus de moyens, de postes, de lits et la reconnaissance de la pénibilité du travail.

Car à Mantes comme ailleurs, les moyens pour l’hôpital reculent. 107 lits y ont été fermés depuis 2015, ce qui oblige les Urgences à garder les malades faute de lits pour les accueillir dans les services.

L’hôpital et ses Urgences (45 000 visites à l’année) jouent un rôle énorme, notamment dans le quartier populaire du Val-Fourré où il est implanté. Des dizaines de milliers d’habitants vivent dans ce qui a été la plus grande ZUP de France. Les bas salaires et la pauvreté y sont très importants. Les médecins y sont rares, car le désert médical n’est pas seulement dans les campagnes. Et puis les praticiens se déplacent moins à domicile qu’autrefois, assurent moins de gardes du week-end ; beaucoup ne reçoivent pratiquement que sur rendez-vous. Tout cela conduit à un recours beaucoup plus grand qu’auparavant au service des urgences, qui n’a pas assez de moyens pour y faire face.

Le personnel est dévoué à ses tâches, mais il veut pouvoir les remplir correctement, pour lui et les malades, et en toute sécurité.

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