Fonction publique : les raisons de la colère08/05/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/05/2649.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Fonction publique : les raisons de la colère

Les neuf principaux syndicats de la fonction publique appelaient les salariés de ce secteur à faire grève et à manifester le jeudi 9 mai contre le projet de réforme du gouvernement. Et il y a toutes les raisons de vouloir se battre contre cette nouvelle attaque qui vise les travailleurs de ce secteur.

Comme à son habitude, le gouvernement a sorti son attirail démagogique pour justifier une mesure antiouvrière. Le secrétaire d’État auprès du ministre de l’action et des comptes publics, Olivier Dussopt, a expliqué qu’il s’agissait de répondre aux attentes des citoyens en modernisant le recrutement et la rémunération des fonctionnaires pour rendre la fonction publique « plus attractive et plus réactive ».

Dans la langue de ces gens-là, moderniser veut dire supprimer 120 000 postes et permettre d’imposer la mobilité aux agents. Rendre « plus réactive » se traduit par augmenter le nombre de contractuels et la précarité avec le recours à un nouveau type de contrat : le « contrat de projet », un CDD de un à six ans. Enfin rendre « plus attractive » signifie introduire encore plus de salaire au mérite pour surtout continuer à geler les salaires de tous les fonctionnaires.

Cette réforme vise en fait à supprimer des emplois et aggraver les conditions de travail des salariés du secteur.

Les enseignants qui se battent contre les suppressions de postes et la loi Blanquer seront nombreux dans la rue car ils n’acceptent pas cette nouvelle régression qui s’accompagne d’une volonté de mise au pas, avec le projet de pouvoir les sanctionner en cas de critique de l’institution.

Les travailleurs des Urgences des hôpitaux expriment aussi leur colère contre des conditions de travail insupportables et un manque d’effectifs qui rend chaque journée de travail périlleuse. Ils sont en grève dans plusieurs hôpitaux à l’échelle du pays.

En plus de faire payer aux classes populaires, par ces économies, les cadeaux faits en permanence aux capitalistes, le gouvernement, en s’attaquant au secteur public, aide l’ensemble du patronat à aggraver encore l’exploitation de tous les travailleurs du privé.

Seule la mobilisation de l’ensemble du monde du travail rendra possible de faire reculer gouvernement et patronat.

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