Morts au travail : l’exploitation tue01/05/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/05/2648.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Morts au travail : l’exploitation tue

L’Organisation internationale du travail (OIT) a organisé le 28 avril une Journée mondiale sur la sécurité et de la santé au travail. Elle serait presque passée inaperçue, d’autant qu’elle tombait un dimanche, censé être un jour de repos, si l’OIT n’avait publié à cette occasion quelques chiffres parlants.

L’OIT a calculé que, chaque jour dans le monde, 7 500 personnes meurent à cause de leur travail, dont 6 500 de maladies professionnelles. Un chiffre que l’on aurait bien de la peine à vérifier, mais qu’en tout cas on ne peut suspecter d’avoir été gonflé par ce qui est une agence spécialisée de l’ONU. Il y aurait donc ainsi près de trois millions d’êtres humains qui succombent chaque année du fait ou des suites d’accidents du travail et de maladies professionnelles.

Pour comparaison, on estime qu’il y a moitié moins de morts par accidents de la route dans le monde (1,25 million en 2013). Mais si on en parle bien plus souvent que de tous ceux que le travail tue d’une façon ou d’une autre, c’est qu’il ne peut être question d’attirer l’attention sur cette hécatombe de travailleurs. Et surtout, sur ses responsables.

En fait, cette mort provoquée de millions de travailleurs chaque année fait partie du fonctionnement normal du système capitaliste. Car, pour faire leurs profits et les accroître, les exploiteurs écrasent la santé et la vie des exploités.

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