Éducation : enfants sans école01/05/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/05/2648.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Éducation : enfants sans école

L’État a l’obligation de scolariser les plus jeunes jusqu’à l’âge de 16 ans. Pourtant, des milliers d’enfants sont privés de l’éducation à laquelle ils auraient droit, dénonce cette année encore la Commission consultative nationale des droits de l’homme.

C’est en outre-mer que la situation est la plus grave. 5 000 enfants sont dans ce cas à Mayotte et 10 000 en Guyane. Dans ce département, les villages de l’intérieur n’ont pas d’école, les transports scolaires sont inexistants ou trop chers, et les écoles qui existent sont la plupart du temps dépourvues de cantine. Les bâtiments sont vétustes, les fournitures scolaires inexistantes. À Mayotte, pour pallier tant soit peu le manque d’écoles, on pratique la rotation scolaire dans un cinquième d’entre elles. Les élèves, à tour de rôle, ne vont en classe que le matin ou l’après-midi en cinq heures concentrées.

En métropole aussi, la loi imposant la scolarisation de tous les enfants n’est pas respectée. 80 % de ceux vivant dans des bidonvilles ou des squats ne sont pas scolarisés, indique le rapport. Certains maires en sont responsables. En multipliant les documents difficiles à fournir, comme la demande d’une facture de gaz ou d’électricité à une famille vivant dans un bidonville, ils transforment une simple inscription à l’école en un parcours d’obstacles, souvent impossible à franchir sans l’aide d’une association ou d’une personne de bonne volonté.

Les enfants qui auraient le plus besoin d’une éducation de base s’en trouvent ainsi privés, tant par les carences de l’État que par le souci électoraliste qu’ont certains élus d’écarter les enfants des familles les plus pauvres.

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