Écoles : encore des promesses sans moyens01/05/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/05/2648.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Écoles : encore des promesses sans moyens

Macron s’est engagé à dédoubler toutes les grandes sections des écoles en zone prioritaire et à plafonner l’effectif des classes de la grande section au CE1 à 24 élèves, partout, à partir de 2020.

Dans les jours qui ont suivi la conférence de Macron, Blanquer, le ministre de l’Éducation, a seulement évoqué la création de 2 000 postes par an. Or, selon un calcul du journal Les Échos, il faudrait environ 10 000 postes pour parvenir à l’objectif fixé par Macron. Autant dire qu’il y a loin de la promesse à la réalité.

Macron s’est aussi engagé à ne plus fermer d’écoles sans le consentement du maire. Blanquer a rajouté, lui, qu’il y aurait toujours des fermetures de classes, qui selon lui sont inévitables .

Tant mieux si certaines classes peuvent fonctionner avec 12 ou 24 enfants au maximum car, depuis le dédoublement des CP, les enseignants et les parents ont pu constater l’amélioration des conditions d’apprentissage. Mais, à supposer que le gouvernement tienne sa promesse, il tentera de le faire au détriment des moyens consacrés aux autres niveaux dans le primaire, au collège ou dans les lycées. La réalité que vivent aujourd’hui beaucoup de parents et d’enseignants, c’est une aggravation des conditions d’enseignement. Les banderoles contre les fermetures de classes et d’écoles que l’on peut voir dans de nombreuses villes en témoignent. Les mesures annoncées par Macron ne permettront pas, dans la plupart des cas, une véritable amélioration, car pour cela il faudrait y consacrer des moyens à la hauteur des besoins, qui sont énormes : il faudrait plus de personnels, plus de locaux, et donc plus de moyens financiers. Tout cela, Macron ne l’envisage absolument pas.

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