Pizzorno – Vénissieux : une reprise la tête haute24/04/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/04/2647.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Pizzorno – Vénissieux : une reprise la tête haute

En grève depuis le 2 avril, les éboueurs de Pizzorno, à Vénissieux, sous-traitant privé de la Métropole de Lyon, ont décidé de reprendre le travail vendredi 19 avril.

Pour cette première grève à laquelle elle se trouvait confrontée, la direction, qui méprise les ouvriers et impose des conditions de travail indignes, a opté pour le bras de fer, assignant dix éboueurs au tribunal pour entrave au travail, insultes et blessures involontaires. Les rapports des huissiers étaient si outranciers que le tribunal a disculpé les éboueurs, les autorisant à rester devant le site. Cette première victoire a renforcé leur moral et ils ont scandé : « On est chez nous ! »

L’après-midi, la direction lâchait finalement une prime mensuelle de 65 euros brut, six jours de grève payés, la possibilité de poser quatre jours de repos et le reste des retenues échelonné sur plusieurs mois. Les éboueurs n’auront plus à laver l’intérieur du camion ; les tenues de travail vont être améliorées ; la pause de vingt minutes va être rallongée ; des interphones seront réinstallés dans les camions entre les ripeurs et les chauffeurs…

Ces concessions, même si elles sont réelles, sont loin des 300 euros réclamés depuis le début et cela ne solde évidemment pas les comptes. Mais les grévistes ont néanmoins décidé d’arrêter leur mouvement. Ils reprennent le travail avec la fierté d’avoir imposé à cette direction le respect de leur dignité, en ayant appris à se connaître et en ayant su rester soudés jusqu’au bout.

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