Leur société

Gilets jaunes : toujours en colère

Dans les jours précédant la mobilisation des gilets jaunes du samedi 20 avril, le gouvernement, par l’intermédiaire de son ministre de l’Intérieur, avait choisi de rejouer « peur sur la ville » en annonçant que des centaines de casseurs seraient au rendez-vous à Paris et dans certaines grandes villes.

Auparavant, le ministre de l’Intérieur Castaner avait déclaré que les gilets jaunes, en maintenant leur appel à manifester, ne respectaient même pas Notre-Dame.

Comme depuis des semaines, tout était bon pour dissuader de venir ou revenir aux manifestations ou pour assimiler les gilets jaunes à des agités, des casseurs professionnels, etc. Le déploiement policier – 60 000 à l’échelle du pays – a permis à Paris d’effectuer 20 000 contrôles « préventifs », comme le signale le ministère de l’Intérieur, pour une manifestation qui a regroupé 9 000 personnes.

Au lendemain de la manifestation, comme il n’y avait pas eu la casse annoncée, c’est le stupide slogan « Suicidez-vous » adressé aux policiers place de la République à Paris par quelques dizaines de manifestants qui a été monté en épingle, campagne médiatique à l’appui, pour tenter une fois de plus de discréditer les gilets jaunes dans leur ensemble.

Les manifestations du 20 avril qui ont regroupé 27 000 personnes à l’échelle du pays d’après le ministère, ont montré une nouvelle fois que le mécontentement n’a pas disparu, en particulier sur la question du pouvoir d’achat, et qu’il continue de s’exprimer. Les matraques, les tirs de LBD et de gaz lacrymogènes et les calomnies ne suffisent décidément pas à le faire taire.

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