Charité : Pinault donne un œuf et vole un bœuf24/04/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/04/2647.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Charité : Pinault donne un œuf et vole un bœuf

La famille Pinault a été la première à promettre cent millions d’euros pour la reconstruction de Notre-Dame et la première également à affirmer qu’elle renonçait à une déduction fiscale pour ce don, une larme dans l’océan de sa fortune.

En mars, l’héritier et actuel dirigeant des affaires familiales, François-Henri, avait fait approuver par les actionnaires sa rémunération annuelle de 22 millions d’euros. Le résultat avait été facilement acquis car la famille détient 57 % des droits de vote. Cela lui permet également de disposer d’une bonne part des trois milliards d’euros de bénéfice du groupe et de voir sa fortune augmenter au rythme de la hausse du cours de l’action, 237 % en trois ans. Son patrimoine total dépasse ainsi aujourd’hui 30 milliards d’euros.

Le groupe Pinault, non content d’avoir, selon l’adage, des ouvriers qui se lèvent tôt, salarie aussi des comptables qui se couchent tard. Son histoire est émaillée de redressements fiscaux, d’arrangements avant procès, de montages lui permettant d’échapper à l’impôt. La société Gucci, détenue par le groupe, est actuellement poursuivie par le fisc italien pour un milliard d’euros d’impayés, une paille…

Avec ses cent millions , Pinault ne fait qu’offrir une miette de l’énorme gâteau qu’il vole à la collectivité, par l’exploitation des travailleurs d’une part, par la tonte des deniers publics de l’autre.

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