Dans les entreprises

À l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière

Alors que le ras-le-bol couvait depuis des mois dans le service des urgences, la grève de Saint-Antoine a donné des idées à la Pitié-Salpêtrière.

Un petit groupe s’est mobilisé et a posé des revendications : l’embauche d’infirmières et d’aides-soignantes pour combler les équipes qui en manquent (jour et nuit), la création de postes de brancardiers pour que les aides-soignantes puissent rester à leur poste, la titularisation de tous les CDD, le remplacement du matériel défectueux et l’achat de matériel supplémentaire (tensiomètres, thermomètres, brancards, etc.), ainsi que l’obtention d’une revalorisation salariale de 300 euros nets.

À une trentaine, elles ont rencontré le chef de service et l’encadrement. S’ils ont été à l’écoute, si le médecin leur a affirmé son soutien en expliquant que, puisque l’activité avait augmenté, il était normal que le personnel augmente aussi, les cadres ont dit qu’il n’y avait pas de postes vacants, que les augmentations de salaire n’étaient pas de leur ressort et qu’il fallait « réfléchir » pour les postes de brancardiers.

Sans solution après cette rencontre et celle avec la direction de l’hôpital, l’ensemble des équipes des urgences a entamé la grève dès le dimanche 14 avril à minuit. Une réunion d’organisation du mouvement a eu lieu le mardi 16 avril. Un piquet de grève existe et une équipe a remis à l’entrée de l’hôpital les banderoles que la direction avait fait décrocher.

Les grévistes des urgences sont déterminés et contents de ne plus subir des conditions de travail épuisantes sans rien dire. L’ambiance est dynamique et joyeuse avec des jeunes qui font l’expérience de leur première grève.

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