General Electric – Belfort : direction et gouvernement complices pour licencier17/04/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/04/2646.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

General Electric – Belfort : direction et gouvernement complices pour licencier

Après l’annonce que les mille emplois net que devait créer General Electric lors de la reprise du secteur Énergie d’Alstom en 2015 ne seraient pas atteints, ce qui est à l’ordre du jour, ce sont des licenciements massifs.

Un plan de près de 300 suppressions d’emplois, sur un effectif de 1 400 travailleurs, est mis en place dans la partie Énergie. Officiellement, ce sont des départs volontaires (RCC) et des mesures d’âge. Mais il y a bien souvent peu de « volontaires » qui se déclarent. Personne ne sait quelle va être l’attitude de la direction. Les « volontaires » risquent bien d’être désignés d’office ! Et cela fait suite à des licenciements massifs d’intérimaires.

À General Electric Turbines gaz, même si ce ne sont que des bruits persistants, un plan de 800 à 1 000 licenciements s’annonce dans ce secteur, sur un effectif de 1 900 personnes. La direction devrait confirmer ce plan le 29 avril prochain.

Au niveau local comme au sommet de l’État, tous les politiciens semblent être au courant des intentions du patron. General Electric a déjà provisionné 2,8 milliards de dollars pour frais de restructuration dans ses comptes.

La directrice de General Electric France vient de démissionner et a été remplacée par un ancien conseiller de Macron, quand il était ministre de l’Économie. C’est dire la complicité entre les dirigeants de General Electric et le gouvernement. Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, prétend vouloir explorer « toutes les pistes industrielles pour le maintien de l’emploi » à General Electric Belfort. Mais il n’a rien fait pour contraindre GE à créer les 1 000 emplois promis, et il veut nous faire croire qu’il va aller au charbon pour trouver des emplois.

Dans une lettre accompagnant le rapport annuel de GE, le PDG explique qu’il prévoit notamment de « maintenir une politique budgétaire serrée » pour être capable « de revenir à un niveau de dividende équivalant à ce que distribuent nos concurrents ». Voici comment fonctionne un grand groupe capitaliste riche à milliards !

Pour maintenir l’emploi, il n’y a pas d’autre choix que de prendre sur les profits de General Electric. Un choix à l’opposé de celui de la direction et du gouvernement.

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