EDF : nationalisation des pertes, privatisation des profits17/04/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/04/2646.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

EDF : nationalisation des pertes, privatisation des profits

La presse a révélé un projet baptisé Hercule concernant les projets de réorganisation et de découpage d’EDF, dont l’État détient encore plus de 80 %.

Si le projet ne doit être officiellement présenté que fin mai, ses grandes lignes prévoient la séparation d’EDF en deux entités. L’une serait essentiellement chargée de la filière nucléaire. Cette filière est endettée et nécessite de lourds investissements. Elle redeviendrait donc entièrement publique, car elle n’intéresse pas les capitaux privés.

L’autre branche, le reste d’EDF, comprendrait la fourniture d’électricité aux particuliers, la distribution, les services, les énergies renouvelables, susceptibles de rapporter du profit immédiat et donc d’attirer les capitaux privés.

Si la privatisation de certaines filiales d’EDF a déjà eu lieu, comme celle du réseau de transport d’électricité (RTE) privatisé à 49,9 %, le gouvernement veut aller plus loin afin de satisfaire les appétits des capitalistes et des affairistes.

Le gouvernement et la direction d’EDF se gardent bien d’en informer les salariés et le public, mais il n’y a pas besoin de sortir de Polytechnique pour connaître leurs objectifs : nationaliser les pertes, privatiser les profits.

Partager