Violence policière : guerre des polices ?10/04/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/04/2645.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Violence policière : guerre des polices ?

« Malheureusement, quand les manifestants parlent de violences policières, je suis obligé d’aller dans leur sens », a déclaré le colonel de gendarmerie mobile Michaël Di Meo après avoir vu une vidéo tournée lors des manifestations des gilets jaunes du 1er décembre à Paris.

Diffusée lundi 8 avril sur BFM-TV, la vidéo montre en effet des CRS tabasser des manifestants à terre qui s’étaient réfugiés dans un Burger King proche de l’Arc de Triomphe.

La réponse ne s’est pas fait attendre. D’abord, les CRS ont reçu le soutien du directeur général de la police nationale qui a rappelé le gendarme à l’ordre et affirmé, en faisant une explication de texte, que « violences policières suggère un système, sciemment organisé. C’est faux. » Mais, que sont d’autre les compagnies de CRS et de gendarmes mobiles sinon « des systèmes organisés » chargés du maintien de l’ordre, autrement dit de la répression ?

« Ces images sont franchement gênantes pour nous, car elles ne correspondent absolument pas à l’image que nous voulons donner des CRS, aux valeurs que nous défendons et à notre façon de faire », a regretté le secrétaire national de l’UNSA-Police. Ben voyons ! De son côté, un tract de Synergie Officiers, syndicat du commandement de la police, dénonce « une stratégie de dénigrement de la part de la gendarmerie […] qui n’est pas la directrice de conscience des policiers. » Et d’envoyer dans les gencives des collègues gendarmes les deux jeunes morts dont ils ont été responsables, l’un, Rémi Fraisse, au barrage de Sivens, l’autre, Adama Traoré, lors de son interpellation à Beaumont-sur-Oise.

Du côté des manifestants, il est en revanche bien difficile de juger de la légalité ou de la justesse des coups de matraque qu’ils reçoivent selon leur provenance.

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