Dans les entreprises

RATP : attaque sur les retraites

Depuis janvier, la direction de la RATP s’est lancée dans une attaque contre les régimes de retraite des agents de maîtrise et des cadres. Si cette attaque passe, ces derniers devront travailler de quelques mois à trois ans et demi de plus avant de pouvoir partir à la retraite.

Les mesures prises par Sarkozy en 2007 contre les régimes dits spéciaux ont créé deux catégories d’agents à la RATP. Ceux embauchés avant le 1er janvier 2009 gardent le régime de retraite spécial de la RATP, permettant de gagner plus rapidement des annuités, et ceux embauchés après 2009 n’ont pas ces droits. C’est aux agents de maîtrise et cadres de la première catégorie que la direction a entrepris de s’attaquer, en remettant en question leur régime de retraite.

Dans les départements de l’Ingénierie et celui des Systèmes informatiques et télécommunications, où de nombreux salariés sont touchés par cette attaque, des réunions ont regroupé jusqu’à 70 personnes et, début février, les salariés sont allés voir la direction de la RATP pour lui faire remballer son projet.

Face à cette mobilisation, elle a fait mine de reculer : elle permettait de partir quelques mois ou quelques années plus tôt. Mais partir plus tôt, avec des pensions incomplètes, cela ne fait pas le compte ! La mobilisation a donc continué et l’idée a germé qu’il fallait riposter à l’échelle de l’entreprise tout entière.

Le 27 mars, plus de 150 salariés de différents départements sont allés protester au siège de la RATP : des agents de maîtrise et des cadres, mais aussi quelques ouvriers, conscients qu’ils seraient les prochains sur la liste. Conscients que tous les salariés de la RATP sont concernés : les plus anciens qui se battent pour garder leurs acquis et les jeunes qui veulent les mêmes droits, ils étaient bien déterminés à ne pas lâcher.

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