JST – Lyon : en lutte pour les salaires10/04/20192019Journal/medias/journalarticle/images/2019/04/P13_Piquet_devant_portail_JST_08_04_19_Lyon_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C385%2C216_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

JST – Lyon : en lutte pour les salaires

L’usine Jeumont Schneider Transformateurs de Lyon fabrique des gros transformateurs pour les centrales électriques et a vu ses effectifs fondre après plusieurs plans de suppressions d’emplois. Il ne reste aujourd’hui plus que 300 salariés dont une centaine d’ouvriers dans les ateliers.

Illustration - en lutte pour les salaires

Mardi 2 avril, les négociations annuelles devaient se tenir sur les salaires mais la direction est venue dire qu’il n’y aurait pas d’augmentation. Elle prétexte une situation financière difficile, mais déjà les années précédentes il n’y en avait pas eu. Cette fois, une grande partie des ouvriers a décidé de réagir.

Dès mardi soir, à l’appel de la CGT, ils ont commencé à bloquer le départ d’un gros transformateur prévu ce jour-là pour la centrale nucléaire du Tricastin. Le blocage se poursuit depuis nuit et jour, malgré les pressions de la direction et de certains de ses cadres. Le passage d’un huissier qui a relevé les noms n’a pas intimidé les compagnons présents devant le portail.

Les grévistes espèrent bien faire pression sur le patron pour le contraindre à céder une augmentation générale. D’autant que le client EDF attend ses appareils et devrait exercer une pression financière en cas de retard. De toute façon, il y a de l’argent dans le groupe JST. L’usine de Lyon serait paraît-il déficitaire d’après le patron, ce qui reste à prouver. Mais il n’en est pas de même des filiales situées au Portugal, en Pologne et en Inde, qui rapportent des profits.

Vendredi 5 avril, la direction a finalement proposé une augmentation de 30 euros pour les bas salaires. Vingt-six travailleurs seulement seraient concernés : on est bien loin du compte. D’autant que les grévistes ont informé la direction que leur revendication serait désormais de 100 euros. À 22 heures, le directeur et une vingtaine de cadres sont venus avec un huissier pour tenter de faire sortir le camion. Mais les 40 travailleurs présents n’ont pas cédé, conscients même d’avoir marqué des points en voyant repartir les cadres dépités après l’échec de leur tentative.

Malgré le froid nocturne, l’ambiance est bonne autour des braseros installés devant le portail où cuisent les merguez. La liste des tours de présence prévue tout au long du week-end a permis de maintenir une présence assez nombreuse. Lundi 8 avril, le mouvement continuait, toujours aussi déterminé.

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