Dans les entreprises

Hôpital privé du Confluent – Nantes : après huit jours, la grève continue

Depuis lundi 1er avril, environ 600 salariés de l’Hôpital privé du Confluent à Nantes reconduisent chaque jour leur grève pour les salaires, les effectifs et les conditions de travail.

Au troisième jour, ils se sont invités dans les étages de la direction qui refusait de les rencontrer pour discuter de leurs revendications. Ils ont imposé qu’une réunion se tienne avec les délégués syndicaux et des représentants de chaque service. Les grévistes ont saisi l’occasion pour discuter de qui seraient leurs représentants et en ont désigné une quarantaine. Mais ils ont aussi vu la manœuvre : pour eux, il est hors de question de discuter service par service, « vous ne nous diviserez pas », s’exclamaient-ils.

Lors de la réunion, le lendemain matin, la direction a refusé toutes les revendications, n’ayant rien d’autre à proposer aux grévistes que 100 euros de chèques-vacances. Son refrain est bien connu : « Il n’y a pas d’argent » ! Les grévistes ne s’en sont pas laissé conter et ont suivi le programme prévu pour l’après-midi : une manifestation massive et dynamique dans les rues du centre-ville, jusque devant les portes du CHU.

Lundi 8 avril, au huitième jour de la grève, la direction a proposé une augmentation du point d’indice de 1,08 %, elle qui jurait pourtant jusque-là que c’était impossible. Outre des engagements – autant de paroles en l’air – à mener à l’avenir des évaluations sur les conditions de travail, elle a aussi eu le culot d’annoncer qu’elle faciliterait l’accompagnement des salariés en difficulté financière par un assistant social.

Les travailleurs ne demandent pas ce genre d’aide, mais leur dû : un salaire qui permette de vivre. La direction a menacé de retirer ses propositions si elles n’étaient pas acceptées et si la reprise ne s’effectuait pas dès le lendemain. Elle a eu sa réponse : les grévistes estiment qu’elles ne font pas le compte et ont reconduit la grève.

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